La candidature de la ville de Rome aux jeux olympiques de 2024 souligne à nouveau la nécessité de devoir s'attaquer de toute urgence au Stade Flaminio, l'un des chef-d'oeuvre de l'ingénieur Pier Luigi Nervi, construit pour les jeux olympiques de 1960. Cet ouvrage est le résultat d'un concours lancé par le CONI (Comité Olympique National Italien) en 1956 et remporté par l'entreprise Nervi & Bartoli ayant présenté le projet de Nervi. Leur proposition se distingue de par la brillante solution apportée face aux prescriptions fonctionnelles du concours et les conditions de l'offre économiquement très avantageuse.
Nervi dessine un bâtiment aux lignes souples, harmonieuses, s'intégrant parfaitement dans un contexte urbain, comme le concours l'exigeait. Les gradins se développent de manière continue sur tout le périmètre et l'inclinaison variable des tribunes garantit une excellente visibilité. D'un point de vue structurel, le projet prévoit des jets réalisés sur place pour les structures périmétriques et des éléments préfabriqués pour les gradins et les éléments en V de la couverture de la tribune d'honneur, également soutenue par des piliers tubulaires en acier. Nervi a de nouveau la possibilité de s'assurer de la validité des systèmes de construction qu'il a conçus et pour lesquels l'alliance de la “préfabrication structurelle” et du “ferrociment” représente une technique de construction efficace pour les ouvrages présentant des caractéristiques de série. En outre, c'est l'occasion pour Nervi d'étudier un nouveau système de gradins qu'il brevète en 1957. À la lumière de cette candidature olympique qui place le stade sous observation afin de l'adapter aux standards normatifs et fonctionnels, ainsi que d'éviter la transformation d'un chef-d'oeuvre reconnu au niveau international, il devient fondamental d'affirmer l'importance de ce complexe dans le cadre du patrimoine architectural italien.
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