Durant le Préhistoire récente, de la conception, en tant que représentation de quelque chose qui n'existe pas encore, au projet architectural, plusieurs scenarii possibles sont confrontés en vue d'une construction civile répondant notamment aux intérêts stratégiques et économiques des sociétés sédentaires agro-pastorales néolithiques.
Que ces habitats soient saisonniers ou pérennes, le processus, intégré au schème technique, semble invariable, toutefois ouvert à une multitude de choix offerts. Le projet architectural (talus d'enceinte, bâtiment, organisation des espaces bâtis ou non) et le gros œuvre (fondations, murs, planchers, etc.) sont aussi régis par la recherche (prospection minérale) et la disponibilité (ou non) des matériaux (identification des ressources, disponibilité et adéquation) et leur choix (formes, volumes, intérêt architectonique, technique de manipulation et de transport, etc.) puisque l'exploitation du milieu minéral (prélèvement, carrières) et la transformation du paysage (affouillement, terrassement, stockage) seront des préalables, notamment pour les élévations en pierres sèches.
De l'extraction à la production et à la construction (utilisation des matériaux extraits, bruts et/ou transformés), la variabilité des formes architecturales, qu'elles soient en terre, pierre et/ou bois, est propre aux attentes et finalités (solidité, utilité et élégance) des bâtisseurs. Le programme de construction et son déroulé, jusqu'à l'achèvement et dont l'usage, sont souvent touchés du doigt par les archéologues, ainsi que les techniques, savoir-faire et par la même l'organisation sociale (nombre de personnes, efficacité, avantages, temps) du chantier.