L'escalier à vis de Saint Gilles représente pour tous le développé d'une courbe constitué d'un plafond rampant nommé "voûte en berceau annulaire rampant". Une réalisation compliquée qui ne répond à aucune exigence fonctionnelle, mais qui, résulte cependant comme un des éléments les plus complexes au monde de la stéréotomie que l'on retrouve autour du basin méditerranéen.
Les exemples de la fin du XIIème siècle se trouve en grande partie dans le sud de la France (Saint Gilles dans le Languedoc), qui jusqu'à présent répond aux hypothèses d'un cas d'école ou sujet expérimental, qui explose aux yeux du monde autour du XVIème siècle, grâce aux études de personnalités comme Philibert Delorme ou encore Andrés de Vandelvira.
La découverte de mêmes escaliers dans d'autres zones du bassin méditerranéen complique et diversifie les modèles et les interdépendances historiques. Une des vis les plus élégante se trouve au Château Maniace de Syracuse (première moitié du XIIIème siècle), en revanche, d'autres plus anciens, montrent différents ouvrages réalisés dans les fortifications Fatimide du Caire (relatant une probable Vis Saint Gilles quarrée).
Ces solutions, semblent en un certain sens être toutes en relations, ne serait-ce que par le regroupement chronologique des ouvrages réalisés. Ceci étant dit nous ne pouvons éluder l'hypothèse des éléments autonomes, qui ont été réalisés et conditionnés par des modèles antérieurs et pour lesquels le temps s'est chargé de détruire les traces de leur existence.
En examinant avec attention, les géométries, tracés et découpes des pierres, (suite à l'analyse détaillé des éléments à notre disposition à l'aide d'instruments numérique), il est possible d'élaborer des réponses plus tangibles concernant les croisements et rencontre qui traversaient le bassin Méditerranéen durant l'époque Médiévale. En particulier les apports du Proche-Orient qui pourraient éclairer de nombreuses zones encore obscures concernant la migration des techniques, des ouvrages et savoir-faire.
- Présentation