Dans le bassin parisien, des affleurements de gypse facilement accessibles ont facilité le développement d'une filière du plâtre dans la construction, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours. La ressource étant abondante à Paris et dans l'Est d'Île-de-France, le plâtre est utilisé en enduit extérieur pour protéger pans de bois ou maçonneries dès le Moyen-Âge. Louis XIV achève de donner ses lettres de noblesse à cette matière en obligeant la ville de Paris à plâtrer intérieur et extérieur des maisons, faisant de Paris « une ville de plâtre ». Ce patrimoine, encore largement présent est néanmoins très peu connu.
Les façades enduites au plâtre sont variées : fausses briques, fausses pierres, plâtre blanc, ocre ou gris. Tous types d'édifices sont concernés (fermes, maisons, immeubles, églises, palais, hôtels...) et ce sur toute l'Île-de-France sur une période chronologique très étalée. Afin de saisir cette variété typologique, programmatique, chronologique et géographique mais aussi de mieux comprendre la complexité de ce matériau hétérogène, de sa mise en œuvre très élaborée et de ses pathologies, il est nécessaire d'établir un corpus de façades représentatives.
Il s'agit donc de constituer une base de données qui renseigne l'édifice, ses façades, sa construction, la mise en œuvre et la composition du plâtre de l'enduit et ses pathologies. Ces données seront reliées à un SIG (Système d'Information Géographique) qui permettra de spatialiser le corpus et de mettre en relation façades et données historiques et géographiques d'Île-de-France : voies navigables, régions naturelles, carrières...
La communication introduira l'histoire et la mise en œuvre de ces enduits franciliens et détaillera la méthodologie abordée à l'appui d'un corpus représentatif de la diversité des façades en plâtre.
- Image