Pour une archéologie de papier et de pierre : l'église Sainte-Marguerite de Paris
Léonore Losserand  1@  
1 : Centre André Chastel : Laboratoire de recherche en histoire de l'art  (CACLRPFHAO)
MIN CULTURE, CNRS : UMR8150, Université Paris IV - Paris Sorbonne
Galerie Colbert - INHA 2e étage 2 rue Vivienne 75002 PARIS -  France

Les archives ont ceci d'irritant que leur conservation est par nature aléatoire et la plupart d'entre nous a pu se retrouver devant le constat d'un bâtiment sans archives, d'archives sans bâtiment, de lacunes ou de trop plein d'archives. Aussi, la découverte d'un gisement inexploité de documents anciens informant sur la construction de l'église paroissiale de Sainte-Marguerite à Paris présente des intérêts multiples pour l'histoire de la construction, avec les limites inhérents à ces documents.

D'autre part, contrairement à l'époque médiévale, les études sur les chantiers des temps modernes sont encore rares, par manque d'intérêt historiographique (contrairement à l'architecture civile). Les différentes sources de la fabrique de Sainte-Marguerite nous donnent de connaître un chantier religieux entre 1670 et 1765 : il est ainsi possible de reconstituer une partie du chantier de la construction de l'église : matériaux, mise en œuvre, outils, prix, dynastie d'artisans, payement des ouvriers, etc.

Sainte-Marguerite est probablement la plus méconnue de la production édilitaire du Paris de Louis XIV et Louis XV : son aspect frustre, étriqué voire chaotique y a certainement été pour beaucoup. Les documents d'archives éclairent d'un nouveau jour cet édifice mais ne livrent pas tout. Il conviendra de faire appel à d'autres méthodes de lecture.


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