TECHNIQUE, FLEUVE & PAYSAGE, INTERACTIONS, TEMPORALITÉS & RESILIENCE , Autour du fleuve Sénégal dans la région de Saint-Louis que l'océan efface de jour en jour.
Armelle Varcin  1@  
1 : Laboratoire de recherche Conception-Territoire- Histoire-  (ENSAPL- LACTH)  -  Site web
Université Lille Nord de France
2 Rue Verte, F-59650 Villeneuve d'Ascq -  France

Cette proposition a pour sujet la rencontre entre les notions de résilience appliquées aux territoires inondables ou submersibles, la notion de patrimoine appliquée à une ville portuaire et à la place donnée à la technique dans son rapport au risque.

L'effacement de territoires par la mer invite à penser sa fin et le retrait des populations qui y vivent. Au contraire, leur patrimonialisation les caractérise comme un ensemble à préserver et à transmettre, en reliant passé et futur par le biais de la conservation, de la restauration et de la transmission.

Par définition la notion de résilience nous projette dans l'avenir, elle nous place après la catastrophe. La technique engage également vers le futur, dès lors que l'on regarde ses effets réparateurs. Elle est ambivalente : elle perturbe des milieux et dynamiques naturels mais est appelée pour réparer ces perturbations.

Ainsi, par le biais de l'analyse et de la conceptualisation, tout se passe comme si un futur était possible tandis que le risque de disparition est permanent, donc impensé.

 

Après avoir précisé quelques définitions, cet article présentera une réflexion sur la prise en compte du temps et du paysage dans cette rencontre entre résilience, patrimoine et technique salvatrice ou délétère. Il interrogera l'hypothèse qui consiste à conférer au concept de paysage un caractère intégrant qui lui permet de penser simultanément toutes les échelles de l'espace et du temps et les évolutions paradoxales appliquées à un territoire dont la disparition est en cours, suite à la remontée des eaux de mer, au réchauffement climatique et à « quelques » interventions humaines irréversibles.

L'idée consiste à présenter comment un détour par le paysage permet d'envisager les transformations lentes ou les mutations brutales de ces sites exposés, appliqué au cas de la disparition possible, à l'échelle d'une génération humaine, de Saint-Louis du Sénégal. 

 

 


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