Un tremblement de terre catastrophique eut lieu le 28 décembre 1908 en détruisant presque totalement les villes de Messine et Reggio de Calabre, ainsi que d'autres villages mineurs.
Le séisme eut une résonance internationale. Pour la première fois en Italie, fournir des réponses techniques adéquates en termes de bâtiments résistant aux tremblements de terre devint on problème qui, franchissant les frontières locales, prit une dimension nationale, en mettant la question au centre du débat technique de la période.
Pour la culture de la construction, ce séisme représenta une véritable ligne de partage: si jusqu'à ce moment-là les réponses aux tremblements de terre, qui avaient ravagé l'Italie, prévoyaient l'utilisation de techniques traditionnelles, cet événement désastreux marqua l'émergence progressive de nouvelles technologies. Les progrès contemporains de l'industrie ouvrirent la route à l'expérimentation de nouveaux systèmes de construction, et surtout à une confiance inconditionnelle envers le béton armé.
Un apport significatif au débat sur la construction antisismique fut proposé par les publications périodiques qui, par le biais de l'étude des revues de spécialité, représenta le moyen préférentiel pour donner au sujet une résonance adéquate.
Le présent mémoire vise à analyser les propositions élaborées autour du sujet de la construction antisismique, par le biais de l'étude des magazines périodiques de la période, parmi lesquels on peut rappeler notamment la «Rivista di Ingegneriasanitaria», «Il Monitore Tecnico», «Il Cemento» et «Gli Annali della Società degli Ingegneri e degli Architetti Italiani». Ces revues, qui recueillent les considérations d'un grand nombre d'architectes et d'ingénieurs, constituent l'un des principaux moteurs de la diffusion des connaissances techniques, ce qui représente, de manière significative, l'état de l'art sur les développements scientifiques autour d'un des problèmes principaux de la culture technique de la période.