Nous souhaitons compléter les recherches sur site et sur documents d'archives effectuées sur les ardoisières, essentiellement du nord de la France et du sud de la Belgique, par l'étude des rapports des jurys établis dans le cadre des Expositions nationales des produits de l'industrie et des Expositions universelles du XIXe siècle. Ces rapports, qui permettent d'identifier les entreprises récompensées, leur outillage, leur personnel, leur production d'ardoises de couverture et de pavement, seront mis en parallèle avec les sources directes. Ils auront également comme objectif de relever la typologie des échantillons exposés. Parallèlement, nous avons proposé en 2015 la création d'une schistothèque/ardoisothèque au Musée de l'Ardoise de Rimogne, récemment rouvert. Nous proposons d'établir la maquette du projet, tant sur base des matériaux eux-mêmes, que des archives, notamment publicitaires, et des types d'échantillons déterminés lors de l'examen des rapports des jurys. Un tel outil, à l'instar d'une marmothèque comme celle de Rance (Hainaut belge), nous paraît indispensable pour présenter au public d'un musée l'ardoise en ce qu'elle a de relevant : ses qualités (et ses défauts, tels la pyrite) et son/ses coloris par son origine géographique. Il sera également utile dans le cadre de la constitution du réseau européen des sites ardoisiers, amorcé en 2015 à l'initiative de Philippe Cayla, enseignant chercheur honoraire de l'Université d'Angers.