En 1886, nommé dans le département du Finistère, l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Considère conçut des môles d'un type nouveau, en synthétisant les méthodes de construction traditionnelles et en s'inspirant des recherches techniques en cours dans la conception et la réalisation des ouvrages en béton. Un premier chantier expérimental fut lancé à l'île de Sein à l'occasion de la réalisation d'un môle (1895).
Les dispositions furent reprises ensuite et améliorées. Les expériences se poursuivirent.
Résultat d'une série d'améliorations, le procédé de construction fut ainsi rendu parfaitement viable et relativement économique.
Ce mode constructif fut peut-être une première représentation de la notion de précontrainte.
Il fit preuve de sa grande valeur en apportant un remède contre les efforts de la mer. Sur le littoral finistérien notamment on assista à la répétition d'ouvrages similaires dont à Lesconil, Saint-Guénolé Penmarc'h,
Survinrent des tempêtes ou trains d'ondes océaniques endommageant ces ouvrages en 1951 pour celui de Lesconil, en 1954 pour celui de Saint-Guénolé.
Quel fut le mécanisme d'attaque sur ces ouvrages ?
En 1954, à l'initiative de la Marine nationale, Service hydrographique, se crée le C.O.E.C ou Comité d'Océanographie et d'Etudes des Côtes et un sous-comité d'études pour la protection des côtes.
L'extraction des galets de la digue naturelle de l'Ero Vili pour la construction des bases sous-marines et blockhaus et du système défensif allemand sur l'Atlantique eut-elle un effet nuisible ?
Après analyse des caractéristiques du système Considère, du choix des dispositions de protection d'ensembles portuaires dont après essais sur modèles réduits en complémentarité, nous introduirons le concept de risque et la notion de probabilités de ruines des ouvrages maritimes dans ce secteur, en fonction de l'amplitude des houles. Nous signalerons également quelques cas de réalisations similaires sur d'autres littoraux.
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